Biorythmes et cycle du cortisol : comment repérer un excès ou un déficit ?
Le cortisol, souvent surnommé « l'hormone du stress », joue un rôle central dans la régulation de nos rythmes biologiques. Mais saviez-vous qu'il suit un cycle bien précis tout au long de la journée ? Comprendre ce cycle, savoir comment le mesurer et en détecter les déséquilibres peut s'avérer déterminant dans la prise en charge de nombreux troubles fonctionnels.
Le cortisol et les biorythmes : un rythme circadien bien réglé
Le cortisol est sécrété par les glandes surrénales en réponse aux signaux de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS). Sa production suit un rythme circadien, c'est-à-dire calé sur le cycle jour/nuit :
- Un pic au réveil (généralement entre 6h et 8h), pour favoriser l'éveil, la concentration et la mobilisation d'énergie.
- Une décroissance progressive au fil de la journée.
- Un niveau minimal le soir, facilitant l'endormissement.
Ce cycle est influencé par l'exposition à la lumière, les repas, le stress, le sommeil ou encore l’activité physique.
Comment mesurer ce cycle ? Le CAR et la mesure du soir
Le CAR : Cortisol Awakening Response

CAR, Laboratoire Lims
Pour évaluer la montée du cortisol matinal, on utilise le CAR, basé sur trois prélèvements salivaires :
- T0 : au réveil
- T30 : 30 minutes après le réveil
- T60 : 60 minutes après le réveil
Ce test permet d'observer la capacité de votre système à « monter en régime » le matin. Il reflète l'état de votre axe HHS et votre niveau d'adaptation au stress.
Un CAR aplati, inversé ou excessif peut révéler une fatigue surrénalienne, un stress chronique, une dépression ou des troubles du sommeil.
🌙 La mesure du soir (vers 20h)
Il est également pertinent d'ajouter une mesure du cortisol salivaire vers 20h, pour évaluer la phase descendante de la courbe.
Pourquoi c'est utile ?
- Elle permet de confirmer si le cortisol baisse correctement en fin de journée.
- Un cortisol élevé le soir peut expliquer des difficultés d'endormissement, des réveils nocturnes ou une sensation de nervosité en fin de journée.
- Un cortisol trop bas peut s'accompagner d'un épuisement, d'un manque de vigilance ou d'une baisse d'attention.
Excès de cortisol : quand le stress devient délétère
Un cortisol élevé en continu, ou mal régulé, peut entraîner :
- Insomnies, anxiété, irritabilité,
- Prise de poids, notamment abdominale,
- Hyperglycémie, résistance à l'insuline,
- Palpitations, fatigue nerveuse,
- Inflammation chronique, douleurs diffuses…