
Hyperinsulinisme et insulino-résistance : quelles différences ?
Beaucoup de personnes parlent de glycémie ou de résistance à l'insuline, sans distinguer les déséquilibres sous-jacents. Pourtant, comprendre la différence entre hyperinsulinisme et résistance à l'insuline est essentiel pour agir à temps, bien avant l'apparition du diabète.
Différence entre hyperinsulinisme et résistance à l'insuline
🔹 Hyperinsulinisme
L'hyperinsulinisme désigne une sécrétion excessive d'insuline par le pancréas, même si la glycémie est normale.
Elle peut être transitoire ou chronique, et souvent asymptomatique au début.
🔹 Résistance à l'insuline : une différence essentielle à l'hyperinsulinisme
Les cellules deviennent progressivement moins sensibles à l'insuline, elles deviennent résistantes à l'insuline. Il faut alors plus d'insuline pour faire entrer le glucose dans les cellules, ce qui entretient l'hyperinsulinisme.
🔹 Hyperglycémie
C'est l'élévation du taux de glucose sanguin, qui apparaît souvent en dernier, quand le pancréas n'arrive plus à compenser la résistance à l'insuline.
🔁 Des liens complexes, pas toujours linéaires
Contrairement à ce qu'on croit, l'hyperglycémie n'est pas toujours le point de départ. Dans de nombreux cas, c'est l'hyperinsulinisme qui apparaît en premier, sous l'effet :
- De certains aliments riches en acides aminés (ex : leucine, arginine),
- Des hormones digestives comme les incrétines digestives (GLP-1, GIP),
- Du stress chronique ou du manque de sommeil,
- De l'inflammation, d'une dysbiose intestinale ou d'un microbiote perturbé,
- D'une exposition aux perturbateurs endocriniens.
L'hyperinsulinisme peut précéder la dégradation de la glycémie de plusieurs années.
Mais dans d'autres cas (ex : alimentation très sucrée, corticoïdes…), la glycémie peut s'élever d'abord, entraînant une surcompensation insulinique secondaire.
Pourquoi ce terrain se dérègle ?
Plusieurs cofacteurs sont à prendre en compte dans la physiopathologie de ces troubles :
- Carences en micronutriments : zinc, magnésium, chrome, vitamine D, CoQ10…
- Stress oxydatif et inflammation chronique : qui altèrent les récepteurs à l'insuline,
- Foie engorgé : avec une stéatose métabolique (MASH) qui favorise l'insulino-résistance,
- Dysbiose intestinale : via les LPS, la perméabilité intestinale ou les métabolites bactériens,
- Facteurs hormonaux : œstrogènes, cortisol, GH…
Symptômes évocateurs
Même sans diabète ni glycémie anormale, certains signes doivent faire suspecter un hyperinsulinisme ou une résistance à l'insuline :
- Fatigue chronique, somnolence post-prandiale,
- Fringales surtout sucrées,
- Prise de poids abdominale,
- Stéatose hépatique (MASH),
- Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK),
- Difficulté à perdre du poids malgré une alimentation équilibrée.
✅ Pistes de prise en charge fonctionnelle
La prise en charge repose sur une approche personnalisée et multifactorielle :
- Réduire la charge insulinogène : alimentation à index et charge glycémiques modérés, éviter les grignotages,
- Rééquilibrer les rythmes alimentaires : jeûne métabolique modéré ou chrono-nutrition
- Corriger les carences micronutritionnelles : via des analyses et une complémentation ciblée,
- Soutenir le foie et les mitochondries : choline, NAC, CoQ10, glycine…
- Réduire l'impact du stress et améliorer le sommeil, qui modulent directement la sensibilité à l'insuline,
- Pratiquer une activité physique douce et régulière.
💬 Conclusion
Vous pouvez avoir une glycémie normale… et être déjà en hyperinsulinisme ou en résistance à l'insuline.
Comprendre ce qui se joue dans votre métabolisme, et à quel stade, permet une prise en charge précoce, ciblée et efficace.
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